La Bible présuppose que l'amour de soi, le désir d'éprouver du plaisir et d'éviter la douleur, est inhérent à la constitution humaine et constitue le fondement des impératifs éthiques. Par exemple, l'amour de soi est souvent utilisé dans l'Écriture comme critère pour l'amour des autres (Matthieu 19:19 ; Éphésiens 5:28). C'est un fait acquis que nous nous aimons nous-mêmes, et ce n'est pas un mal de le faire si c'est fait correctement... Ainsi le christianisme, loin de dénigrer la valeur humaine, la présuppose en fait dans certains de ses enseignements fondamentaux. Pourtant, quelque chose a tragiquement gâché et tordu l'amour de soi en une perversion grossière de l'intention de Dieu pour ses créatures. La chute de la race humaine dans le péché a fait de l'amour de soi un simple égoïsme. Ce qui a été perdu, c'est un point de mire extérieur au moi - c'est-à-dire un amour de Dieu qui lui donnait contrôle et bienveillance.
John Hannah, To God be the Glory, Crossway, 2000, p. 28.
The Bible presupposes a love of self, a desire to experience pleasure and avoid pain, as inherent in the human makeup and as the ground of ethical imperatives. For example, loving ourselves is often used as a criterion in Scripture for the love of others (Matthew. 19:19; Ephesians 5:28). It is an assumed fact that we do love ourselves, and it is not evil to do so if it is done rightly… Thus Christianity, far from denigrating human worth, actually presupposes it in some of its fundamental teachings. Yet something has tragically blighted and twisted love of self into a gross perversion of God’s intent for His creatures. The fall of the human race into sin caused love of self to become mere selfishness. What was lost was a focus outside the self – that is, a love of God that gave it control and benevolence.
John Hannah, To God be the Glory, Crossway, 2000, p. 28.
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