« Le Tout-puissant n'a pas envoyé du ciel
vers nous un ange, mais bien son Fils, le créateur, l'architecte de
tout l'univers, celui qui a étendu les cieux et fixé des limites à
l'océan, celui auquel obéissent les astres.
Fils de Dieu, il est venu de Dieu, envoyé
aux hommes comme Sauveur. Il n'est pas apparu pour nous juger, mais le
jour vient où il sera le juge, et qui pourra alors supporter sa présence
? Ce moment n'est pas encore venu à cause de la grande patience de
Dieu, qui pourtant reste immuablement le même.
Il avait conçu, dans son esprit, un plan
sublime, merveilleux, qu'il ne confia qu'à son Fils. Il voulait d'abord
montrer que les hommes ne pouvaient, par leurs propres efforts, entrer
dans le Royaume de Dieu.
Puis, à l'heure fixée, Jésus prit sur lui
le fardeau de nos péchés et il donna sa vie en rançon pour nous : Lui,
le Saint pour des désobéissants, le Parfait pour des méchants, le Juste
pour des injustes. Quoi d'autre que sa justice pourrait effacer nos
injustices ? Quel autre que le Fils unique de Dieu pourrait rendre juste
le méchant et l'impie ?
Œuvre
insondable ! Grâce insurpassable ! La culpabilité d'une multitude
d'hommes et de femmes assumée par un seul juste et la justice d'un seul
rendant justes d'innombrables coupables ».
(Lettre d'un auteur inconnu du 2ème siècle à un noble romain nommé Diognete)