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mercredi 15 avril 1998

Notre amitié envers Dieu


Il y a une grande différence entre une telle affection et cette amitié égoïste et inavouable envers Dieu qui a pour motif et pour fin suprême notre propre bonheur. Si un homme, dans son prétendu amour pour Dieu, n'a d'autre considération ultime que son propre bonheur, s'il se réjouit de Dieu non pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il est pour lui, il n'y a pas de vertu morale dans un tel sentiment. Il y a certes un grand amour de soi, mais pas de véritable amour de Dieu. Mais là où l'inimitié de l'esprit charnel est tuée, l'âme est réconciliée avec le caractère divin tel qu'il est. Dieu Lui-même, dans la plénitude de Sa gloire manifestée, devient l'objet d'une contemplation pieuse et ravie. Dans ses heures les plus heureuses, les vues d'un homme de bien sont dans une large mesure détournées de lui-même. Tandis que ses pensées se tournent vers l'excellence variée de la divinité, il s'arrête à peine pour demander si l'être dont le caractère remplit son esprit et en comparaison duquel la dignité et la beauté de toutes choses ne sont qu'atomes et vanité, lui accordera sa miséricorde. Son âme s'attache à Dieu et, dans la chaleur et la ferveur d'une affection pieuse, il peut souvent dire : "Qui ai-je dans le ciel si ce n'est Toi, et il n'y a rien sur la terre que je désire en dehors de Toi, comme le cerf court après les ruisseaux, ainsi mon âme court après Toi, ô Dieu".

Gardiner Spring

There is a vast difference between such an affection and that selfish and unhallowed friendship to God which terminates on our own happiness as its supreme motive and end. If a man in his supposed love to God has no ultimate regard except to his own happiness, if he delights in God not for what He is but for what He is to him, in such a sentiment there is no moral virtue. There is indeed great love of self but no true love of God. But where the enmity of the carnal mind is slain, the soul is reconciled to the divine character as it is. God Himself in the fullness of His manifested glory becomes the object of devout and delighted contemplation. In his more favored hours, the views of a good man are in a great measure diverted from himself. As his thoughts glance toward the varied excellence of the deity, he scarcely stops to inquire whether the being whose character fills his mind and in comparison of whose dignity and beauty all things are atoms and vanity will extend his mercy to him. His soul cleaves to God and in the warmth and fervor of devout affection, he can often say, “Whom have I in heaven but Thee, and there is none on the earth that I desire beside Thee, as the hart pants after the waterbrooks, so pants my soul after Thee, O God.”

Gardiner Spring