Nombre total de pages vues

Rechercher dans ce blog

mardi 6 novembre 2007

Un appel à choisir la souffrance


Lorsque Paul dit : "Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons", il ne veut pas dire : "Devenons tous des débauchés". Il veut dire qu'il existe une vie normale, simple, confortable, ordinaire, faite de plaisirs humains, dont nous pouvons jouir sans pensées troublantes sur le ciel ou l'enfer, le péché, la sainteté ou Dieu - s'il n'y a pas de résurrection des morts. Ce qui m'a stupéfié dans cette réflexion, c'est que de nombreux chrétiens déclarés semblent viser exactement cela, et l'appellent le christianisme. Paul ne voyait pas sa relation au Christ comme la clé pour maximiser son confort physique et ses plaisirs dans cette vie. Non, la relation de Paul au Christ était un appel à choisir la souffrance - une souffrance qui allait au-delà de ce qui rendrait l'athéisme "significatif", "beau" ou "héroïque". C'était une souffrance qu'il aurait été tout à fait insensé et pitoyable de choisir s'il n'y a pas de résurrection dans la présence joyeuse du Christ... Jugez-en par vous-même. Combien de chrétiens connaissez-vous qui pourraient dire : "Le style de vie que j'ai choisi en tant que chrétien serait tout à fait insensé et pitoyable s'il n'y a pas de résurrection ?"

John Piper, Desiring God, 1996, p. 219. 

When Paul says, “If the dead are not raised, let us eat and drink,” he does not mean, “Let’s all become lechers.” He means, there is a normal, simple, comfortable, ordinary life of human delights that we may enjoy with no troubling thoughts of heaven or hell or sin or holiness or God – if there is no resurrection from the dead. And what stunned me about this train of thought is that many professing Christians seem to aim at just this, and call it Christianity. Paul did not see his relation to Christ as the key to maximizing his physical comforts and pleasures in this life. No, Paul’s relation to Christ was a call to choose suffering – a suffering that was beyond what would make atheism “meaningful” or “beautiful” or “heroic.” It was a suffering that would have been utterly foolish and pitiable to choose if there is no resurrection into the joyful presence of Christ… Judge for yourself. How many Christians do you know who could say, “The lifestyle I have chosen as a Christian would be utterly foolish and pitiable if there is no resurrection?”

John Piper, Desiring God, 1996, p. 219.