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jeudi 21 décembre 2017

La joie dans l'adoration

Là où le culte rendu à Dieu se résume à un devoir accompli de façon désintéressé, il cesse du même coup d'être un culte. L'adoration est une fête. Ni Dieu ni ma femme ne seront honorés si je célèbre les meilleurs moments de notre relation par devoir. Ils le sont en revanche, lorsque je prends plaisir à le faire. C'est pourquoi, pour rendre Dieu un culte qui l'honore, je ne dois pas chercher sa face d'une manière désintéressée, par crainte d'éprouver de la joie dans ma célébration de son nom et de compromettre la valeur morale de mon acte. Je dois au contraire rechercher sa présence de façon hédoniste, avec l'ardeur d'une biche qui soupire après un courant d'eau, en vue de la joie que me procureront sa contemplation et sa communion. L'adoration n'est pas autre chose que l'obéissance au commandement divin : "Fais de l'Éternel tes délices".

L'excès de vertu peut parfois étouffer l'esprit d'adoration. Celui qui pressent confusément que de triompher de l'intérêt personnel est toujours une vertu et que la recherche du plaisir est par contre un vice, sera difficilement capable d'adorer. Car l'adoration est l'activité la plus hédoniste de la vie: elle ne doit pas être gâchée par la moindre pensée de désintéressement de soi. L'obstacle majeur à l'adoration n'est pas le fait que nous soyons des gens avides de plaisirs, mais que nous nous contentions de plaisirs si médiocres.
John Piper