A-t-il voulu dire que, quelque bien que nous fassions, nous devions nous cacher aux yeux des hommes et craindre d'en être vus ?
Si tu crains les spectateurs, tu n'auras pas d'imitateurs : il faut donc qu'on te voie.
Mais tu ne dois pas agir pour qu'on te voie. Là ne doit pas être la fin de ta joie, le terme de ton bonheur, comme si tu estimais avoir obtenu tout le fruit de ta bonne action, quand on t'aura vu et loué. Cela, c'est néant.
Méprise-toi, quand on te loue : que celui-là soit loué en toi, qui agit par toi.
Le bien que tu fais, ne le fais donc pas pour ta propre gloire, mais pour la gloire de celui qui te donne de bien faire."
St Augustin (p. 341, Tr. VIII, 2)