Un jour que j’étais allé rendre visite à l’un mes paroissiens qui étaient pomiculteur, sa femme m’a appris qu’il était dans le verger. Je l’y ai trouvé en train d’émonder sans merci l’un de ses arbres. Sans réfléchir, je lui ai dit : « Mais vous allez tuer ce pommier! » Se retournant, il m’a répliqué : « Contentez-vous de prêcher et laissez-moi l’émondage. »
Cet homme et moi sommes devenus amis. Il m’a enseigné des choses au sujet de l’élagage. S’il souhaitait avoir une belle cueillette de bons fruits, il devait tailler l’arbre comme il l’avait fait. Le pommier pouvait sembler à moitié mort, mais de nouvelles repousses paraîtraient au printemps. Nos conversations m’ont aidé à comprendre la raison pour laquelle le Seigneur émonde parfois les gens.
Désireux d’obtenir une récolte abondante de fruit spirituel, notre Père céleste doit nous enlever tout ce qui nous distrait ou nous empêche de le servir. Or, ce processus est souvent pénible. Il m’est arrivé de lui demander : « Encore plus, Seigneur? » quand il devait me tailler. Les résultats ont cependant toujours été satisfaisants puisque son intervention m’a permis de refléter plus fidèlement Jésus-Christ après que Dieu m’a débarrassé d’une habitude ou d’une attitude nuisible.
Si Dieu nous aime, il ne nous bichonne pas.
Sa préoccupation première n’est pas notre confort.
Comme le pomiculteur élague son pommier pour en obtenir une bonne récolte, notre Père nous laisse parfois souffrir pour que nous croissions et portions plus de fruit.
Auteur inconnu