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jeudi 17 février 1994

Le sentimentalisme



Là où il n'y a pas de "gravité morale" - c'est-à-dire aucune force qui nous attire vers le centre - il y a apesanteur spirituelle. Nous flottons sur des sentiments qui nous entraînent là où nous n'aurions jamais dû aller ; nous bouillonnons d'expériences émotionnelles que nous prenons souvent pour des expériences spirituelles ; et nous sommes gonflés d'orgueil. Au lieu du sérieux, il y a la folie. Au lieu de la gravité, la désinvolture. Le sentimentalisme prend la place de la théologie. Notre point de référence ne servira jamais à garder nos pieds sur le roc, car notre point de référence, jusqu'à ce que nous répondions à l'appel de Dieu, n'est que nous-mêmes. Nous ne pouvons pas savoir où se trouve le bout du nez. Paul les traite d'insensés qui "... se mesurent à eux-mêmes, pour trouver en eux-mêmes leur propre étalon de comparaison !".

Elisabeth Elliot, Discipline - The Glad Surrender, Revell, 1982, p. 19-20. 

Where there is no “moral gravity” – that is, no force that draws us to the center – there is spiritual weightlessness. We float on feelings that will carry us where we never meant to go; we bubble with emotional experiences that we often take for spiritual ones; and we are puffed up with pride. Instead of seriousness, there is foolishness. Instead of gravity, flippancy. Sentimentality takes the place of theology. Our reference point will never serve to keep our feet on solid rock, for our reference point, until we answer God’s call, is merely ourselves. We cannot possibly tell which end is up. Paul calls them fools who “…measure themselves by themselves, to find in themselves their own standard of comparison!”

Elisabeth Elliot, Discipline – The Glad Surrender, Revell, 1982, p. 19-20.