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jeudi 12 janvier 2006

Tentation


Il n'y a pas de don qui offre une tentation aussi forte, tant pour la vanité que pour l'orgueil, que celui de parler en public. Si l'orateur excelle vraiment et réussit, il est le spectateur immédiat de son succès, et il n'a même pas besoin d'attendre qu'il ait fini son discours ; car bien que le décorum du culte public ne permette pas de marques audibles d'applaudissements, il en permet de visibles - le regard d'intérêt, la larme de pénitence ou de sympathie, le sourire de joie, l'impression profonde sur l'esprit, l'immobilité semblable à la mort, ne peuvent être dissimulés - tous semblent comme un tribut d'admiration à l'esprit qui préside à la scène ; et puis les compliments qui sont transmis à son oreille, après tous les éloges silencieux qui ont atteint son œil - sont également calculés pour le gonfler d'orgueil. Aucun homme n'est plus en danger de ce péché que les ministres de l'Évangile ; personne ne devrait y veiller avec plus d'insouciance.

John Angell James, Christian Love, 1828.

There is no one gift which offers so strong a temptation both to vanity and to pride – as that of public speaking. If the orator really excels, and is successful, he is the immediate spectator of his success, and has not even to wait until he has finished his discourse; for although the decorum of public worship will not allow of audible tokens of applause, it does of visible ones – the look of interest, the tear of penitence or of sympathy, the smile of joy, the deep impression on the mind, the death-like stillness, cannot be concealed – all seem like a tribute of admiration to the presiding spirit of the scene; and then the compliments which are conveyed to his ear, after all the silent plaudits which have reached his eye – are equally calculated to puff him up with pride. No men are more in danger of this sin than the ministers of the Gospel; none should watch more sleeplessly against it.

John Angell James, Christian Love, 1828.