« Un des causes des
maux de l'homme, de son drame est qu'il ne veut pas accepter que Dieu
se soit pleinement révélé en Jésus-Christ. Car reconnaître qu'il
est le Dieu créateur est vivant signifierait qu'il faut se soumettre
à lui, autrement dit perdre son autonomie. Or, cela est intolérable.
L'autonomie, pense-t-on, est une nécessité, et elle est, croit-on,
synonyme de la liberté.
La vraie liberté,
proclame le Christ dans la Bible, se trouve dans une relation, une
communion avec Dieu, car l'homme a été crée par Dieu et pour Dieu.
C'est dans cette relation seule que se trouve sa liberté et non dans
la volonté d'autonomie à l'égard du Créateur.
Jésus-Christ est venu
rétablir la relation avec Dieu et du même coup nous libérer de
notre liberté illusoire. Cette relation avec Dieu est connaissance
véritable du Seigneur vivant.
L'homme vivant en
relation avec Dieu deviendra véritablement homme; il parviendra à
la maturité. Ayant appris à se soumettre à Dieu et à le servir,
il saura servir ses semblables au lieu de dominer sur eux, de les
écraser, de les détruire. L'autonomie de l'homme à l'égard de
Dieu n'est dans le fond qu'un mensonge, celui de l'anti-liberté. »
Christian Helmlinger, Du
temps devant nous, p. 25-26