Que nous soyons croyants ou non, la
question de l'existence de Dieu surgit en nous lorsque nous pensons au
mal. Pourquoi ? Si nous disons ne pas croire en Dieu, pourquoi nous
interroger de la sorte ? Et si nous disons croire en Dieu, quelle
réponse y donnons-nous ?
La Bible parle de notre vécu, ne le
conteste pas, mais bien plutôt l'authentifie. Des grandes figures du
passé ont souffert et exprimé leurs maux, leurs questions à Dieu, qui
sont rapportés dans la Bible. La foi chrétienne refuse l'illusion et les
doctrines qui nous séparent de la réalité de la vie (la douleur n'est
pas une abstraction de la pensée ou ne peut pas "s'annihiler" par la
pensée). Jésus souffre et ne dit pas que ce n'est rien ; il voit les
gens mourir et il pleure.
Le christianisme ne fait pas non plus de
masochisme et s'oppose au concept de "punition" derrière les événements
(voir par exemple : Evangile de Luc ch. 13). Dieu ne prend pas plaisir à
nous voir souffrir. Nous ne prouvons rien à travers la douleur, ni ne
gagnons rien, contrairement à l'idée que certains mystiques ont
véhiculée. Comment "expliquer" que Jésus ait dû souffrir de la faim, de
la soif, de la fatigue, soit trahi, torturé, mis à mort, lui un homme
parfait sur le plan moral et qui ne faisait qu'honorer Dieu ?
Source : A toi de voir