"C'est ainsi que la Bible traite de la providence de Dieu. Bien des énigmes demeurent, tant dans la vie des individus que dans l'histoire du monde et de l'humanité. Mais Dieu fait briller la lumière de sa Parole sur toutes ces énigmes et ces mystères, non pour les résoudre, mais pour que « par la persévérance et par l'encouragement que donnent les Écritures nous possédions l'espérance » (Romains 15.4).
La doctrine de la providence n'est pas un système philosophique, mais une confession de foi, la confession que, malgré les apparences, ni Satan, ni un être humain, ni aucune autre créature, mais Dieu et lui seul, par sa puissance toute-puissante et omniprésence, préserve et gouverne toutes choses.
Une telle confession peut nous sauver à la fois d'un optimisme superficiel qui nie les énigmes de la vie, et d'un pessimisme présomptueux qui désespère de ce monde et de la destinée humaine. Car la Providence de Dieu embrasse toutes choses, non seulement le bien, mais aussi le péché, la souffrance, la douleur et la mort.
Si ces réalités étaient soustraites à la direction de Dieu, que lui resterait-il donc à gouverner ?
Quelle foi appauvrie serait celle qui verrait de loin la main et le conseil de Dieu dans quelques événements importants, mais qui ne les discernerait pas dans la vie et le sort d'un homme ?
Herman Bavinck, Dogmatique réformée , 2:618-19