L'amertume commence petit à petit. Une offense se fraie un chemin dans nos cœurs. Nous la rejouons dans notre esprit, créant des ornières profondes qu'il sera difficile de reconstruire. Nous racontons nos blessures à tout auditeur disponible, y compris chaque détail sordide. Nous demandons du soutien, ce qui nous pousse encore plus loin dans notre ressentiment. Nous entendons le nom de la personne offensée et nous grimaçons. Nous déchiffrons l'offense comme étant intentionnelle et notre offenseur comme étant plein de rancune. Nous cherchons d'autres raisons, réelles ou imaginaires, de ne pas aimer notre méchant. Avec chaque nouvel élément d'information, nous formons une nouvelle couche d'amertume. Nous nous trompons en pensant que personne ne le saura, mais la colère et le ressentiment ont tendance à s'infiltrer dans tout. Le ressentiment est comme un ballon de plage que nous essayons d'immerger dans l'eau. Quels que soient nos efforts, il surgit avec toute sa vitalité et éclabousse tout le monde.
Anne Peterson, How to Deal with Bitterness.
Bitterness starts out small. An offense burrows its way into our hearts. We replay it in our minds, creating deep ruts that will be hard to build back up. We retell our hurts to any available listener, including each sordid detail. We enlist support, pushing us further into our resentment. We hear the offending person’s name and cringe. We decipher the offense as intentional and our offender as full of spite. We look for other reasons, both real or imagined, to dislike our villain. With each new piece of information, we form another layer of bitterness. We fool ourselves into thinking no one will know, but anger and resentment have a way of seeping into everything. Resentment is like a beach ball we try to submerge in the water. No matter how valiant our efforts, it pops up with all its vitality, splashing everyone around.
Anne Peterson, How to Deal with Bitterness.