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vendredi 30 décembre 1994

L'univers



[Il y avait] chez certains leaders intellectuels une grande aspiration à démontrer que l'univers fonctionnait comme un mécanisme d'horlogerie, mais il s'agissait initialement d'une aspiration religieuse. On pensait qu'il y aurait quelque chose de défectueux dans la Création elle-même - quelque chose qui ne serait pas tout à fait digne de Dieu - à moins que l'on puisse démontrer que l'ensemble du système de l'univers s'imbrique, de sorte qu'il porte le modèle de la raison et de l'ordre. Kepler, qui a inauguré au XVIIe siècle la quête scientifique d'un univers mécaniste, est significatif à cet égard : son mysticisme, sa musique des sphères, sa divinité rationnelle exigent un système qui a la beauté d'un morceau de mathématiques. 
Herbert Butterfield, The Origins of Modern Science (1950), 105.

[There was] in some of the intellectual leaders a great aspiration to demonstrate that the universe ran like a piece of clock-work, but this was was itself initially a religious aspiration. It was felt that there would be something defective in Creation itself—something not quite worthy of God—unless the whole system of the universe could be shown to be interlocking, so that it carried the pattern of reasonableness and orderliness. Kepler, inaugurating the scientist’s quest for a mechanistic universe in the seventeenth century, is significant here—his mysticism, his music of the spheres, his rational deity demand a system which has the beauty of a piece of mathematics. 
Herbert Butterfield, The Origins of Modern Science (1950), 105.