La distinction entre les chrétiens et les autres peuples ne réside pas dans le pays, la langue ou les coutumes. Les chrétiens n'habitent pas dans des maisons ou des quartiers particuliers des villes, ils n'utilisent pas un dialecte particulier et n'ont pas de coutumes extraordinaires. Leur enseignement n'a pas été découvert par l'intellect ou la pensée d'hommes habiles, et ils ne défendent aucune doctrine humaine. Partout où ils vivent, ils suivent les coutumes locales, mangent les mêmes aliments que les gens du pays, vivent dans des maisons ordinaires et portent des vêtements qui ne se distinguent pas de ceux de leurs voisins. C'est dans leur attitude qu'ils se distinguent. Ils vivent dans le pays où ils sont nés, mais ne se considèrent pas comme les propriétaires de ce pays, mais comme des étrangers sur cette terre. Pour eux, toute terre étrangère est comme leur patrie, et toute patrie comme une terre étrangère. Ils se comportent en citoyens parfaits et droits, selon la loi de l'État qu'ils habitent ; mais ils se considèrent comme les citoyens d'un autre État, le royaume de Dieu.
AUTEUR INCONNU (IIE OU IIIE SIÈCLE) "ÉPÎTRE À DIOGNÈTE".
The distinction between Christians and other people lies not in country or language or customs. Christians do not dwell in special houses or districts of cities,nor do they use a peculiar dialect, nor do they have any extraordinary customs. Their teaching has not been discovered by the intellect or thought of clever men, nor do they advocate any human doctrine.Wherever they live they follow the local customs,eating the food that local people eat, living in ordinary houses, and wearing clothes indistinguishable from those of their neighbors. It is in their attitudes that they are distinctive. They live in the lands where they were born, but see themselves not as owners of that land, but as sojourners; they are strangers on this earth. To them,every foreign land is like their fatherland, and every fatherland like a foreign land. They behave as perfect and upright citizens, according to the law of the state they inhabit; but they see themselves as citizens of another state, the kingdom of God.
AUTHOR UNKNOWN (SECOND OR THIRD CENTURY) “EPISTLE TO DIOGNETUS”