Une
médaille Fields, c'est la plus prestigieuse distinction pour un
mathématicien, l'équivalent du prix Nobel. Quand Laurent Lafforgue la
reçoit, en 2002, les projecteurs se tournent vers lui. Mais, à la
surprise de beaucoup, Laurent Lafforgue est un chrétien convaincu. Il
explique : «Ma relation à Dieu est
peu émotionnelle, la raison y joue un grand rôle. Je recherche ce qui
est le plus profond, le plus important».
A l'inverse de ceux qui ne voient qu'opposition entre science et foi, le mathématicien voit surtout des ressemblances. «La
foi, dit-il, tend à la vérité. La science aussi. On ne peut faire de la
recherche sans croire à l'existence de la vérité. Les maths, on n'en
fait pas tout seul, mais de façon communautaire. C'est comme la foi, on
ne peut pas la vivre tout seul… En mathématiques, il ne faut jamais
perdre de vue les problèmes centraux ; pour la foi, c'est pareil : j'ai
toujours eu le sentiment profond qu'il y a ce qui est le plus essentiel
de tout : le Christ. Et je crois pouvoir dire : J'aime le Christ. J'aime
la personne du Christ.»
Nous aimons à lire le témoignage d'un
savant. Mais le témoignage de l'homme le plus simple a aussi sa valeur.
La foi chrétienne est étonnamment universelle.
Des hommes et des femmes de tous les
pays, de toutes les cultures, l'ont reçue : des gens instruits et des
ignorants, des pauvres et des riches, des enfants, des adultes et des
vieillards, des scientifiques et des artistes.
Source : La Bonne Semence