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jeudi 11 février 1993

Fanatisme ?



L'idée d'être en feu pour le Christ frappera certaines personnes comme un dangereux émotivité. "Nous ne sommes sûrement pas censés aller à l'extrême", diront-ils. Vous ne nous demandez pas de devenir des fanatiques de l'évangile brûlant ?" Eh bien, attendez un peu. Cela dépend de ce que vous entendez par là. Si par "fanatisme", vous voulez dire "intégralité", alors le christianisme est une religion fanatique et chaque chrétien devrait être un fanatique. Mais le fanatisme n'est pas la sincérité, pas plus que la sincérité n'est le fanatisme. Le fanatisme est un cœur déraisonnable et inintelligent. C'est la fuite du cœur avec la tête. À la fin d'une déclaration préparée pour une conférence sur la science, la philosophie et la religion à l'Université de Princeton en 1940, on trouve ces mots : "L'engagement sans réflexion est un fanatisme en action ; mais la réflexion sans engagement est la paralysie de toute action." Ce que Jésus-Christ désire et mérite, c'est la réflexion qui conduit à l'engagement et l'engagement qui naît de la réflexion. C'est le sens de l'engagement total, de la flamme pour Dieu.
John Stott, What Christ Thinks of the Church, Eerdmans, 1958, p. 116-117.

The idea of being on fire for Christ will strike some people as dangerous emotionalism. “Surely,” they will say, “We are not meant to go to extremes? You are not asking us to become hot-gospel fanatics?” Well, wait a minute. It depends what you mean. If by “fanaticism” you really mean “wholeheartedness,” then Christianity is a fanatical religion and every Christian should be a fanatic. But fanaticism is not wholeheartedness, nor is wholeheartedness fanaticism. Fanaticism is an unreasoning and unintelligent wholeheartedness. It is the running away of the heart with the head. At the end of a statement prepared for a conference on science, philosophy and religion at Princeton University in 1940 came these words: “Commitment without reflection is fanaticism in action; but reflection without commitment is the paralysis of all action.” What Jesus Christ desires and deserves is the reflection which leads to commitment and the commitment which is born of reflection. This is the meaning of wholeheartedness, of being aflame for God.
John Stott, What Christ Thinks of the Church, Eerdmans, 1958, p. 116-117.