Je veux citer aussi ce père si tendre qui rappelle son fils prodigue et qui le voyant dénué de tout, mais repentant, l'accueille avec joie, immole le veau gras, célèbre sa joie par un festin. (...) — Que devons-nous comprendre que figure ce père ? Dieu évidemment.
Personne n'est père comme lui, ni tendre comme lui. Tu es son fils : même s'il t'arrive de dissiper ce que tu as reçu de lui, même si tu reviens nu, il te recevra, puisque tu reviens, et il se réjouira plus de ton retour que de toute la sagesse de son autre fils ; mais à condition que tu te repentes du fond de l'âme, que tu compares ta faim avec l'abondance dont jouissent les serviteurs de ton père, que tu abandonnes le troupeau des porcs immondes, et que tu ailles trouver ton père, si irrité soit-il, en lui disant : "Mon père, j'ai péché et je ne suis plus digne d'être appelé votre fils".
Avouer les fautes commises allège autant que de les dissimuler appesantit. Car l'aveu est le parti de la satisfaction ; la dissimulation, celui de la révolte.
Tertullien fut un théologien dans les premiers siécles du christianisme.
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