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dimanche 7 février 2021

Le vingtième siècle


Le vingtième siècle a été le siècle du moi. Presque toutes les vertus, en particulier l'amour, ont été réinterprétées pour mettre le moi au centre. Cela signifie que presque toutes les personnes sont saturées et façonnées par la conviction que l'essence d'être aimé en tant qu'être humain est d'être chéri ou estimé. C'est-à-dire que vous m'aimez dans la mesure où votre acte de chérir se termine sur moi... Si on me demande : "Me chéris-tu ou chéris-tu le Christ ?" Je réponds : "Je chéris le Christ, et, désireux de le chérir davantage, je chéris le Christ que vous chérissez." Sans l'œuvre miraculeuse du Saint-Esprit qui retire le moi humain du centre, cela ne satisfera pas les Américains. Ils sont tellement saturés d'amour égocentrique qu'ils peuvent à peine concevoir ce qu'est le véritable amour chrétien. Le véritable amour chrétien, ce n'est pas que je me moque d'eux, mais que je les aide à aimer se moquer de Dieu. C'est cela l'amour. Si je cesse de les chérir, je fais le jeu du diable et de leur propre destruction égocentrique. Mais si mon chérissement s'arrête sur Dieu et sur le fait qu'ils chérissent Dieu, alors je les dirige vers la seule source de toute joie. Et cet acte de les diriger vers Dieu, leur espoir, leur vie et leur joie, c'est cela l'amour.

John Piper, Feed My Sheep, éd. Don Kistler, Soli Deo Gloria Ministries, 2002, p. 261.

The twentieth century was the century of the self. Almost all virtues, especially love, were reinterpreted to put the self at the center. This means that almost all people are saturated and shaped with the conviction that the essence of being loved as a human is being treasured or esteemed. That is, you love me to the degree that your act of treasuring terminates on me… If they ask, “Do you treasure me or do you treasure Christ?” I answer, “I treasure Christ, and, desiring to treasure Him more, I treasure your treasuring Christ.” Without the miraculous work of the Holy Spirit removing human self from the center, this will not satisfy American people. They are so saturated with self-oriented love that they can scarcely conceive what true Christian love is. True Christian love is not my making much of them, but my helping them to enjoy making much of God. This is love. If my treasuring terminates on them I play right into the hands of the devil and their own self-centered destruction. But if my treasuring terminates on God and their treasuring God, then I direct them to the one source of all joy. And that act of directing them to God, their hope and life and joy, is what love is.

John Piper, Feed My Sheep, ed. Don Kistler, Soli Deo Gloria Ministries, 2002, p. 261.

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