Un amour qui ne coûte rien ne vaut
rien. On peut s’associer sans hésitation à cette déclaration du théologien
anglican, John Stott,
« S’il n’y avait pas
eu de croix, je n’aurais jamais pu croire en Dieu. Le seul Dieu en qui je crois
est celui que Nietzsche a tourné en dérision en le surnommant « Dieu
sur la croix ». Dans notre monde de souffrance, comment pourrait-on adorer
un Dieu qui en aurait été exempt ? Je suis entré maintes fois dans les
temples bouddhistes en différents pays d’Asie, et j’ai pu contempler la statue
de Bouddha, les jambes croisées, les mains jointes, les yeux fermés, l’esquisse
d’un sourire sur les lèvres, l’air absent, totalement détaché des souffrances
de ce monde. Alors, par la pensée, je revoyais cet homme abandonné sur une
croix, meurtri, les mains et les pieds percés de clous, le dos lacéré, les
membres écartelés, le front ensanglanté portant la marque d’une tresse
d’épines, les lèvres desséchées traduisant une soif intolérable, plongé dans la
nuit la plus noire, celle de l’abandon par Dieu. Voilà le Dieu qu’il me
fallait !
»
John Stott, La croix de Jésus-Christ, Bâle, EBV, 1987, pp. 337,338.
John Stott, La croix de Jésus-Christ, Bâle, EBV, 1987, pp. 337,338.
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