Extrait de John Blanchard, Truth for Life, 1982, p. 87-88 (cité par D.A. Carson, sous dir., Worship by the Book, Grand Rapids, Zondervan, 2002, p. 190-191) :
« Il m’arrive de penser que la Bible est lue avec moins de préparation que les annonces – et avec considérablement moins de compréhension (…) Un an ou deux après ma conversion, je fus nommé lecteur dans l’Église anglicane Sainte Trinité de Guernsey (…) Il arrivait très régulièrement que l’on me demande de lire les textes du jour.
Mon épouse et moi vivions dans un petit appartement à cette époque, et je me rappelle très bien de mes habitudes du dimanche matin. Tout de suite après le petit déjeuner, je retournais dans ma chambre, fermais la porter et commençais à préparer la lecture du jour.
Après une brève prière, je cherchais la référence du texte dans le lectionnaire, et je le lisais attentivement dans la version que nous utilisions pour le culte. Ensuite, je le lisais dans toutes les autres versions que je possédais afin de me familiariser avec le sens et le mouvement du passage. Puis je me tournais vers les commentaires. Je n’en possédais pas beaucoup à l’époque, mais j’utilisais ce que j’avais. Je prêtais une attention particulière au sens des mots et aux implications doctrinales. Lorsque j’avais fini d’étudier le texte en détail, je m’approchais de la cheminée, dont le rebord était à peu près de la même hauteur que le pupitre de l’Église, et je prenais la plus grosse Bible que je possédais.
Je marchais lentement en portant la Bible, d’un côté de la pièce jusqu’à la cheminée, et je commençais à parler à haute voix : “Premier verset du dixième chapitre de l’évangile selon Saint Jean” (ou autre référence). Puis je commençais à lire à haute voix le texte. Si je faisais ne serait-ce qu’un petit lapsus ou la moindre erreur de prononciation, je m’arrêtais, retraversais la pièce et recommençais, jusqu’à ce que j’ai lu le texte entier parfaitement, peut-être deux ou trois fois. Ma femme vous dirait qu’il m’arrivait de sortir de la pièce couvert de transpiration (…)
Cela vous paraît-il excessif ? J’ajoute ceci : On m’a raconté qu’il est arrivé que des gens aient envie de quitter le culte après la lecture pour pouvoir rentrer chez eux méditer silencieusement les implications de ce que Dieu leur avait dit par sa Parole. »
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