La nature et la profondeur de l'orgueil humain sont éclairées en comparant la vantardise à l'apitoiement sur soi. Les deux sont des manifestations d'orgueil. La vantardise est la réponse de l'orgueil au succès. L'apitoiement sur soi est la réponse de l'orgueil à la souffrance. La vantardise dit : "Je mérite l'admiration parce que j'ai beaucoup accompli". L'apitoiement dit : "Je mérite l'admiration parce que j'ai beaucoup souffert". La vantardise est la voix de l'orgueil dans le cœur des forts. L'apitoiement est la voix de l'orgueil dans le cœur des faibles. La vantardise sonne comme de l'autosuffisance. L'apitoiement semble être un sacrifice de soi. La raison pour laquelle l'apitoiement sur soi ne ressemble pas à de l'orgueil est qu'il semble être un besoin. Mais le besoin provient d'un ego blessé. Il ne vient pas d'un sentiment d'indignité, mais d'un sentiment de valeur non reconnue. C'est la réponse d'un orgueil non reconnu. L'hédonisme chrétien coupe la racine de l'apitoiement. Les gens ne s'apitoient pas sur eux-mêmes lorsque la souffrance est acceptée au nom de la joie.
John Piper, The Dangerous Duty of Delight, 2011.
The nature and depth of human pride are illuminated by comparing boasting to self-pity. Both are manifestations of pride. Boasting is the response of pride to success. Self-pity is the response of pride to suffering. Boasting says, “I deserve admiration because I have achieved so much.” Self-pity says, “I deserve admiration because I have suffered so much.” Boasting is the voice of pride in the heart of the strong. Self-pity is the voice of pride in the heart of the weak. Boasting sounds self-sufficient. Self-pity sounds self-sacrificing. The reason self-pity does not look like pride is that it appears to be so needy. But the need arises from a wounded ego. It doesn’t come from a sense of unworthiness, but from a sense of unrecognized worthiness. It is the response of unapplauded pride. Christian Hedonism severs the root of self-pity. People don’t feel self-pity when suffering is accepted for the sake of joy.
John Piper, The Dangerous Duty of Delight, 2011.
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