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jeudi 6 novembre 2014

"Pourquoi je ne crois pas en Dieu ?" par un philosophe français

"Si je ne crois pas en Dieu, c'est aussi, et peut-être surtout, parce que je préférerais qu'il existe. C'est le pari de Pascal, si l'on veut, mais inversé. Il ne s'agit pas de penser le plus avantageux - la pensée n'est ni un commerce ni une loterie-, mais le plus vraisemblable. Or Dieu est d'autant moins vraisemblable qu'il est davantage désirable : il correspond tellement bien à nos désirs les plus forts qu'il y a lieu de se demander si nous ne l'avons pas inventé pour cela. (...) La foi nous arrange trop pour n'être pas suspecte".
André COMTE-SPONVILLE (XXe siècle), Pensées sur l'athéisme, Albin Michel, 1999
Philosophe français

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1 commentaire:

  1. Dans le Catéchisme de l'Église Catholique, article 37 et selon l'encyclique Humani Generis :

    « Dans les conditions historiques dans lesquelles il se trouve, l’homme éprouve cependant bien des difficultés pour connaître Dieu avec la seule lumière de sa raison :

    Bien que la raison humaine, en effet, à parler simplement, puisse vraiment par ses forces et sa lumière naturelles arriver à une connaissance vraie et certaine d’un Dieu personnel, protégeant et gouvernant le monde par sa Providence, ainsi que d’une loi naturelle mise par le Créateur dans nos âmes, il y a cependant bien des obstacles empêchant cette même raison d’user efficacement et avec fruit de son pouvoir naturel, car les vérités qui concernent Dieu et les hommes dépassent absolument l’ordre des choses sensibles, et lorsqu’elles doivent se traduire en action et informer la vie, elles demandent qu’on se donne et qu’on se renonce. L’esprit humain, pour acquérir de semblables vérités, souffre difficulté de la part des sens et de l’imagination, ainsi que des mauvais désirs nés du péché originel. De là vient qu’en de telles matières les hommes se persuadent facilement de la fausseté ou du moins de l’incertitude des choses dont ils ne voudraient pas qu’elles soient vraies (Pie XII, enc. " Humani Generis " : DS 3875). ».

    En lien avec la citation précédente et en constatant un besoin largement répandu et souvent revendiqué chez les êtres humains d'enchantement, d'espérance, de certitude, de sens, de finalité, etc., on peut remarquer que cet article « marche dans les deux sens » et qu'on peut en reformuler la fin en :

    « De là vient qu’en de telles matières les hommes se persuadent facilement de la vérité ou du moins de la certitude des choses dont *ils voudraient* qu’elles soient vraies. »

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