Dans le commencement des origines, le souffle de Dieu, tel un aigle qui tournoie, planait au-dessus de l'abîme des eaux. Ces eaux informes, où régnait le chaos, ont été organisées par la parole créatrice de Dieu. Elles ont été séparées en deux réserves distinctes pour que naisse la vie. La conception biblique du monde comprend ainsi les « eaux d'en haut », maintenues par un firmament solide comme une coupole de verre, et les « eaux d'en bas », maintenues par la surface de la terre. La cause des phénomènes naturels comme la pluie, la sécheresse et les inondations s'explique donc par l'ouverture ou la fermeture de ces deux réserves.
Dieu, le Créateur, dispose de ces masses d'eau comme il l'entend. Il contrôle, pour ainsi dire, la clé des robinets. C'est lui qui régit constamment les lois de la nature en ouvrant ou en fermant, selon sa volonté, ces robinets. Par le fait même, l'eau devient ou l'expression de la bienveillance de Dieu envers l'humanité ou celle de sa colère. Les douces pluies, la rosée du matin, les puits, les sources et les rivières sont une bénédiction de Dieu qui abreuve ses créatures sur la terre. Les raz-de-marée, les inondations, les ouragans et les sécheresses manifestent l'aspect terrifiant de la mort. Plus qu'un simple élément de la nature sans couleur, sans odeur et sans goût, l'eau symbolise la puissance de Dieu qui donne la vie et la reprend à son gré. L'eau évoque essentiellement un rapport intime entre Dieu et les êtres humains.
Benoît Miller
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